J’ai pris de grandes résolutions, mais…

D’où vient cette idée folle qu’à chaque rentrée nous serions une nouvelle personne capable de nouvelles choses ? Pourquoi la rentrée est-elle synonyme de renouveau et de belles résolutions ?

Que ce soit un nouvel âge, un nouvel an, une nouvelle rentrée, nous ressentons ce besoin de profiter d’une « rupture » pour changer nos habitudes et nos comportements. Le changement peut effrayer car il peut nous donner le sentiment de perdre le contrôle et peut nous faire douter de notre capacité à nous adapter avec brio !

Les bonnes résolutions, elles, nous redonnent l’espoir de reprendre le contrôle sur des choses qui nous avaient échappé !

Cette année c’est sûr : je change le monde !

Ce qui ne nous a pas échappé c’est que dans la grande majorité des cas nous les abandonnons bien vite ! Mais pourquoi ?
Parce que nos attitudes ne prédisent pas toujours nos actions !

En psychologie, l’attitude correspond à l’évaluation que l’on fait d’un objet, d’un événement ou d’une personne.

Elle se façonne grâce :

  • à une dimension cognitive : « C’est ce que je crois savoir »
  • à une dimension affective : « C’est ce que je ressens : j’aime / j’aime pas »
  • à l’intention « C’est ce que je ferai ou ne ferai pas »

Nous pouvons donc connaître les bénéfices d’une action, aimer l’idée d’adopter ce comportement et avoir même l’intention d’aller au bout et pour autant ne pas le faire ou l’abandonner bien vite !

Cette année j’inscris mon choix dans la durée !

Comment mettre toutes les chances de notre côté pour adopter un comportement et le maintenir ?

Ci-dessous 5 grands principes pour vous aider à garder le cap !

  1. L’intention doit être spécifique !
    « Cette année j’ai décidé de prendre un peu soin de moi »
    Comment ? Quels sont les comportements que vous adopterez pour prendre soin de vous ?
  2. Mesurer concrètement les conséquences de l’action… et de l’inaction !
    « Si je fais ça, voilà ce que je vais gagner… Si je ne le fais pas, voilà ce que je vais perdre… »
  3. Être sûr d’avoir le contrôle ! 

    D’autres personnes sont-elles susceptibles de m’empêcher d’adopter de nouveaux comportements ?
  4. Prendre conscience de l’influence de ceux qui nous entourent.
    C’est souvent bien difficile de mettre en place de nouveaux comportements s’ils sont en dissonances avec notre entourage !
  5. Choisir des résolutions qui font référence au plaisir.
    Le cerveau n’aime pas la contrainte, il n’aime pas le « ne pas »

*** Illustration ***

Prenons l’exemple d’Anna… Cette année Anna a décidé de consacrer plus de temps à sa famille. Elle sait que c’est important pour ses enfants qui la réclament. Elle aime cette idée de passer du temps avec eux et de s’impliquer davantage dans leur scolarité (5.). Elle a bien l’intention de le faire à partir du mois septembre. Elle se sent tout à fait motivée. De plus, ils viennent d’emménager, les enfants ont besoin de repères pour se sentir bien et Anna de se ressourcer auprès d’eux. Se sont des valeurs importantes pour elle (2.).
Le 12 septembre, Anna fait le constat qu’elle n’a pas tenu sa résolution. Elle essaye de comprendre pourquoi…
Elle avait pourtant décidé d’amener son fils aîné au sport elle-même tous les lundis et de rentrer avant 18h le mercredi (1.). Malheureusement elle a été incapable de dire non à son manager quand celui-ci l’a sollicité sur ces moments-là (3.). Par ailleurs, son conjoint s’est rendu disponible le lundi soir pour emmener son fils, il avait anticipé vraisemblablement (4.).

Il ne faut pas croire que les « bonnes » résolutions sont vouées à l’échec… Un changement ne s’opère pas correctement quand il est mal défini, qu’il manque de sens et que des résistances trop fortes le rendent impossible.

Destiné aux dirigeants, DRH, managers et partenaires sociaux, #Perspectives est un webzine gratuit, spécialisé dans la stratégie liée à la santé psychologique et  la performance sociale au sein des entreprises.