Manifeste
Forhuman : praticiens en stratégie et performance sociales
Jamais nos sociétés occidentales n’ont bénéficié d’autant d’innovations technologiques qui viennent supporter et accompagner nos activités quotidiennes. Le modèle d’un nouvel Homme-Assisté s’impose aujourd’hui, supposément soulagé de contraintes inhérentes au fait humain même, et de nouveau propriétaire d’un temps libéré par ces innovations. Paradoxalement, jamais les vulnérabilités individuelles et collectives n’ont semblé aussi importantes. Preuves doivent-en être les chiffres toujours plus inquiétants qui soulignent le poids de la santé mentale dans l’économie de la santé, ainsi que la recherche et la surconsommation subséquentes de méthodes rapides et souvent simplistes visant à apporter une solution à un problème défait de sa complexité (autant les antidépresseurs que le recours à des experts auto proclamés du bien-être ou du bonheur).
À l’image du refus catégorique de la douleur qui s’invite dans les demandes des patients, le refus de la détresse psychologique l’accompagne comme s’il fallait se déshumaniser pour bien supporter de vivre. Douleur et détresse contraignent, mais elles sont pourtant nécessaires parce qu’elles éclairent, soulignent des limites, invitent à agir, protègent en quelque sorte. Encore faut-il savoir les lire, les comprendre et agir avec elles pour les dépasser. Là est le fait humain qui doit fixer les schémas directeurs de notre projet.
5 grands enjeux fondateurs de la démarche Forhuman
Notre méthodologie s’inspire du modèle biopsychosocial usité en médecine. Cette approche théorique et pratique nous permet de prendre en compte des facteurs psychologiques, sociaux et biologiques des pathologies économiques propre aux entreprises.
> Traduire la complexité du fait humain pour le rendre saisissable par tous.
> Promouvoir le fait humain et la santé mentale auprès de celles et ceux qui en ont besoin dans la gestion de leur quotidien.
> Prêter nos mots à ceux qui en sont dépourvus pour qu’ils puissent nommer ce dont ils souffrent.
> Favoriser l’expérience comme support de l’apprentissage parce que l’humain ne s’apprend pas, il se comprend.
> Guider les organisations pour allier la réussite de tous et la protection de chacun
> Sortir de l’approche prudentielle du risque pour s’engager dans une approche volontaire de la ressource pour que chacun puisse faire face à des contraintes structurelles avec des moyens adaptés.
> Sortir de la culpabilisation des organisations et plaider pour un principe éthique de responsabilité qui refuse toute fatalité en matière de santé psychologique : on peut agir si l’on comprend pourquoi.
> Innover sans rien s’interdire pour que le champ de la santé psychologique n’ait plus à courir derrière les organisations mais les précède pour les avertir et les protéger.
> Modéliser, essayer, se tromper, recommencer, valider, généraliser, … pour faire des modèles scientifiques et des données probantes des garde-fous de nos pratiques et des services que nous mettons à disposition.
> Commenter l’actualité et influencer les politiques locales et nationales parce que la promotion de la santé mentale devient un enjeu majeur de santé publique, enjeu aujourd’hui sans héraut.
Dépasser les risques psychosociaux
pour penser et agir la performance sociale
Il est bien difficile de définir l’ensemble de ces aspirations par une notion qui pourrait les recouvrir sans les annuler dans leurs spécificités. Le champ de la santé psychologique au travail a longtemps été tiré par le modèle bio-médical du stress, puis par le modèle psycho-légal des Risques Psychosociaux, pour enfin se réfugier dans celui plus gestionnaire de qualité de vie au travail. Forhuman ne peut ignorer ces couches qui fondent notre projet, mais ne peut se résoudre à s’en contenter. Il est aujourd’hui nécessaire de tirer le bilan de nos 12 années d’expérience dans ces métiers pour apprendre de nos échecs et tirer bénéfice de nos réussites.
À ce titre, nous avons appris et nous savons que :
- vouloir traiter l’individu en lui proposant des services dédiés est souvent inutile à moyen terme ;
- mesurer les seuls risques psychosociaux ou la qualité de vie au travail des salariés ne dit rien de la capacité d’une organisation à affronter les enjeux auxquels celle-ci est confrontée ;
- nous ne pouvons ignorer que les formations proposées aux salariés en matière de santé au travail sont souvent intéressantes mais peu opérantes au quotidien, et qu’il leur faut souvent tordre la connaissance pour qu’elle rentre dans les formats de leurs missions quotidiennes ;
- dissocier stratégie d’entreprise et la santé comme levier stratégique c’est à la fois risquer la première et délégitimer la seconde.
Nous ne pouvons être dupes du fait que c’est moins la méthode qui garantit la réussite d’un projet que ceux qui l’incarnent et que nous, experts à vos côtés, devons prendre conscience de cette force pour en user de façon éthique et responsable au service de la santé globale de vos salariés.
À la confluence des champs de l’humain et des organisations et de leurs contraintes, la performance sociale s’impose. Objet encore inconsistant des sciences humaines et sociales, la performance sociale est une promesse pour toutes celles et ceux qui considèrent que le facteur humain reste la variable de régulation des efforts individuels et collectifs permettant à la fois la cohérence / l’efficience des efforts autant que la protection de tous et de chacun.
C’est dans cette orientation politique, éthique, scientifique mais surtout responsable que nous avons construit le cabinet Forhuman. Praticiens en stratégie et performance sociales, nous mettons notre expérience, notre réseau, nos partenariats, nos convictions mais aussi nos doutes, nécessaires, au service de la promotion et de la prévention de la santé mentale en milieu de travail.