Au sein de l’open space FORHUMAN, la bonne ambiance semble prolonger son confinement. Il faut dire que la reprise est accompagnée d’une communication pas très claire. Le Boss affiche un optimisme béat tandis que Jean-Claude de la compta attaque sa deuxième boite de Xanax® après avoir réalisé les projections financières de l’année. C’est peu dire que nous sommes dans l’incertitude. En même temps on nous dit qu’il n’y a pas de risque, surtout si on ne prend pas le risque de se confronter aux risques. Autant dire que nous ne sommes pas rassurés à force de ne pas bien nommer les choses.
J’adore cette phrase de Camus inspirée par Brice Parain : « Mal nommer un objet c’est rajouter au malheur de ce monde ». Voilà une expression qui sied parfaitement à la manière dont nous gérons la crise chez Forhuman.
La #postvention repose sur la nécessité d’avoir une expression claire sur la crise afin « d’éviter d’épaissir le mensonge » (dirait encore Camus) que nombre d’organisations choisissent, sans en saisir l’importance le plus souvent, pour continuer à maintenir un semblant d’équilibre et d’engagement. La stratégie de #postvention consiste à supporter une communication la plus claire, objective et directe possible.
Elle vérifie que chaque manager de proximité — sur lesquels portera une partie certaine de la gestion de l’après-crise — a bien les mots pour guider ses équipes.
La #postvention oriente les pratiques vers la création d’espaces de discussion qui permettront aux salariés, quel que soit leur rang, d’échanger sur leurs ressentis, leurs craintes, mais aussi leurs idées tirées de la sérendipité permise par cette période de confinement qui a favorisé l’apprentissage par essais et erreurs.
Chez Forhuman nous avons fait le choix depuis notre création d’être acteurs de la stratégie et de la performance sociale pour faire un pas de côté et voir autrement la santé psychologique en milieu de travail. Ce pas de côté nous permet de bien nommer nos objets de travail, nos concepts de base, afin de contribuer à préserver et renforcer l’humanité du lien social.