# 14 – Avant… Après ?

– Avant, quand je prenais le train pour aller au lycée j’allais dans le wagon fumeurs pour me sentir noyé dans les nuages ;
– Avant, j’écrivais des lettres aux gens que j’aimais et je pesais le poids des mots parce que je savais qu’ils étaient une promesse ;
– Avant, quand je devais séduire une fille je devais prendre le risque d’être moi-même ;
– Avant, quand je voulais parler à des gens au travail, j’allais les voir ;
– Avant les films pour adultes, c’était le samedi soir à minuit. Embouteillage garanti !

– Avant Arturo Bandini était une étoile polaire qui guidait ma colère et ma volonté !
– Avant quand j’avais du temps, c’était un moyen de sentir la valeur de l’ennui se saisir de moi ;
– Avant quand je prenais une photo, je posais un point de vue sur le monde, parce qu’elles étaient rares et chères ;
– Avant quand il y avait un appel urgent, j’en recevais la trace le soir sur mon répondeur. Ça fait relativiser l’urgence ;
– Avant quand je faisais un travail, je savais à quoi je contribuais ;
– Avant quand j’éternuais dans le métro, je n’étais pas regardé comme un pestiféré ;
– Avant quand je voulais aller au Resto, j’appelais Hubert, mon pote ;

— Avant quand on voyait un médecin, un enseignant ou un pompier, on avait des étoiles dans les yeux et pas des émeutes dans les rues pour défendre leur dignité
— Avant quand je faisais des spectacles à l’école, mes parents ne me regardaient pas au travers d’un écran qui enlève l’émotion de l’instant,
— Avant quand je faisais 100 km en Renault 5 je me prenais pour Kerouac… Sur la route,
— Avant je m’endormais avec mes chaussures de foot parce que je pensais que je pouvais être acteur de mes rêves,
— Avant chaque papier jeté était un mauvais augure que je ne voyais pourtant que comme un papillon inoffensif,
— Avant au travail, l’Autre était une ressource et pas une menace ou une opportunité,
— Avant le politique servait le lien et le bien communs avec un accent du Tarn : Jaurès !

Parce qu’on habite le changement on le saisit mal. Il était pourtant là. La crise Covid-19 impose de nous une conscience éclairée des changements à opérer et des valeurs à conserver.

Chez FORHUMAN, nous savons qu’il faudra comprendre les besoins nés de cette crise pour penser le contrat social de demain au sein de nos sociétés et de nos entreprises.

#postvention

 

*Photo by Icons8 Team on Unsplash